À une époque où le respect de l’environnement est devenu une priorité, le secteur viticole ne fait pas exception. Les viticulteurs français, encouragés par des incitations étatiques et guidés par la demande du marché, se tournent de plus en plus vers des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement
Vin bio, biodynamie et vin nature : une clarification nécessaire
Bien que l’intérêt pour les vins bio et biodynamiques soit en hausse, la distinction entre ces différentes catégories reste floue pour beaucoup. Le vin biologique, obtenu par des pratiques qui excluent l’utilisation d’engrais et de produits chimiques de synthèse, est souvent confondu avec le vin biodynamique et le vin nature.
Ce dernier, souvent certifié bio, répond à des critères encore plus stricts sans aucun intrant œnologique, comme les levures exogènes ou les sulfites.
Marilyne Bouix, œnologue consultante chez Enosens depuis plus de deux décennies, souligne l’importance de cette évolution : « Accompagner nos clients dans cette transition n’est pas seulement une question de changement de pratiques, c’est aussi redéfinir notre relation avec la nature et le vin lui-même. »
Techniques innovantes et durables
Au-delà des certifications, Enosens encourage également l’adoption de techniques agricoles durables comme la permaculture et l’agroforesterie.
Ces méthodes favorisent un équilibre naturel et une meilleure utilisation des ressources, bien que leur intégration présente des défis, notamment en termes de matériel adapté.
La complexité des labels
Le paysage des certifications peut être complexe.
Le logo AB (Agriculture Biologique), par exemple, est bien établi, mais beaucoup d’autres labels relatifs aux vins nature et biodynamiques manquent de reconnaissance publique.
Face à cette confusion, des labels privés comme l’Association des Vins Naturels et Demeter offrent une structure de certification rigoureuse qui aide les consommateurs à naviguer dans ce marché en évolution.
Enjeux économiques et futurs
Le coût des vins bio reste un facteur déterminant pour beaucoup de consommateurs français. De plus, le manque d’intérêt pour ces vins bio de la part de grands marchés importateurs, comme la Chine, pourrait représenter un obstacle à l’avenir.